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Une nouvelle circulaire permet d’intégrer des arbres et des haies dans la superficie plantée au CVI !
Le 28 juin 2024, une circulaire ministérielle a été publiée, permettant aux viticulteurs d’intégrer arbres et haies dans leurs parcelles sans réduire la superficie déclarée au Casier Viticole Informatisé (CVI).
(Vidéo : Décryptage de la circulaire sur la superficie plantée d’arbres)
Qu’est-ce que le CVI ?
Le Casier Viticole Informatisé (CVI) est un registre officiel où sont consignées les superficies plantées en vigne. Il sert de référence pour la gestion des droits de plantation et assure le suivi de la production viticole.
Quels changements apporte la circulaire ?
Auparavant, l’ajout d’éléments comme des arbres ou des haies dans une parcelle de vigne pouvait entraîner une réduction de la superficie reconnue au CVI, ce qui pouvait impacter les droits de plantation et la production.
Désormais, la circulaire autorise la prise en compte de ces éléments dans le calcul de la superficie plantée, sous certaines conditions :
- – Arbres isolés : jusqu’à 20 arbres par hectare peuvent être intégrés sans impacter la superficie CVI.
- – Arbres alignés : jusqu’à 40 arbres par hectare sont autorisés.
- – Haies : elles peuvent occuper jusqu’à 15% de la superficie totale de la parcelle.
Quels avantages pour le viticulteur ?
L’agroforesterie, en intégrant des arbres au sein des vignobles, contribue à atténuer les effets du réchauffement climatique et à renforcer la résilience des vignes :
- – Restauration des sols viticoles : L’apport de matière organique sous la forme de feuilles et racines voire de bois broyé est un atout majeur dans l’enrichissement du sol. Sans oublier le système racinaire profond de l’arbre qui le décompacte et réduit l’asphixie. La vie du sol s’en retrouve stimulée et les humus se stabilisent.
- – Résilience face au changement climatique : en favorisant un microclimat plus stable, les haies et les arbres protègent les vignes contre les extrêmes climatiques tels que les vagues de chaleur, les gelées et les sécheresses prolongées
- – Amélioration du bilan carbone : la présence accrue de végétation contribue au stockage du carbone dans la biomasse et la matière organique du sol, réduisant ainsi l’empreinte carbone de l’exploitation viticole.
- – Réduction de l’utilisation de produits chimiques : les haies et les arbres favorisent la présence d’auxiliaires de culture, notamment oiseaux et chauves-souris qui se nourrissent des ravageurs de la vigne
Comment procéder ?
Les viticulteurs souhaitant bénéficier de cette opportunité doivent s’assurer que leurs plantations respectent les orientations précisées dans la circulaire. Il est recommandé de choisir des espèces locales et adaptées aux conditions pédoclimatiques afin d’optimiser les bénéfices environnementaux et agronomiques.
Une infinité d’aménagements agroforestiers peuvent s’envisager en viticulture, la seule limite étant l’imagination et l’audace du viticulteur, en adéquation avec son contexte donné.
Quelques exemples :
- – Système viticole bocager : parcelles de vignes entrecoupées et entourées d’un maillage de haies champêtres,
- – Arbres plantés sur des rangs intercalaires des rangs de vigne,
- – Arbres implantés sur les rangs de vigne, intercalés entre les ceps et surplombants la vigne,
- – Arbres implantés sur les rangs de vigne, intercalés entre les ceps et maintenus bas par une taille de type trognage.
Les essences associées à la vigne peuvent être variées, fruitières ou forestières, en fonction du contexte (sol et climat) et de l’objectif recherché.
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Morgane GUILBAUD, Animatrice agricole
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